Victor PETER

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La carrière de Victor PETER fut moins celle d'un médailleur, que celle d'un sculpteur. Il débuta d'ailleurs à l'atelier du sculpteur Théodore Devaulx avant de devenir l'élève, puis l'ami et le collaborateur d'Alexandre Falguière.

Par la suite, il collabora encore avec Antonin Mercié.et avec Auguste Rodin. Les commandes qu'il reçut furent pour la plupart des commandes de sculptures, et, quand en 1901 il devint professeur à l'École des Beaux-Arts de Paris, ce fut en qualité de sculpteur.

La postérité pourtant retiendra aussi le nom de Victor Peter, comme l'un des artistes qui ont le mieux honoré l'art de la médaille, où il s'était fait une place bien à lui et à coup sûr de premier plan.

A part certaines oeuvres comme Le Poète, Diane. et quelques autres, les médailles de Peter peuvent être divisées en deux groupes, l'un comprenant les portraits, l'autre se rapportant aux animaux.

Les portraits dérivent de conceptions différentes et possèdent des qualités différentes aussi.

Les premiers sont un peu rigides, un peu sévères, et se rapprochent de ceux de Chaplain; les derniers, plus enveloppés, plus fondus, comme Léon Lhermitte. Edouard Frémy. font songer à Ponscarme. En vérité, Ponscarme a influencé Peter alors que celui-ci avait déjà dépassé la cinquantaine. Malgré leurs mérites, les portraits ne présentent pas un intérêt aussi grand que les médailles sur lesquelles figurent des animaux. C'est là que le talent de l'artiste s'est manifesté dans toute son originalité. Peter qui en présence d'un être humain était parfois un peu gêné, retrouvait devant un animal toute sa sûreté, et surtout toute son indépendance.

Parmi les médailleurs, Peter demeure par excellence un maître animalier.
Il a représenté certains chiens, chevaux, taureaux, avec une rigueur scrupuleuse. Il n'a rien laissé échapper; les touffes de poils, la hauteur des membres, tout a été pris sur un modèle précis. Ce sont alors de véritables portraits d'animaux qu'il a sculptés, où s'épanouit une extrême habileté touchant à la virtuosité. Chacun de ces portraits est un chef-d’œuvre, si l'on accorde à ce mot son vieux sens qui est celui d'irréprochable exécution.
Victor Peter qui avait pour les animaux une affection particulière -n'a-t-il pas été jusqu'à posséder un ours et un jeune lion.

Il trouva dans les écrits de La Fontaine, une richesse de sujets et de matériaux qui lui permirent de faire valoir et son esprit pétillant et sa bonne humeur. Nombreuses sont les fables du poète qu'il a traduites en médailles et plaquettes, avec une si parfaite compréhension, qu'on éprouve en regardant les petits bas-reliefs (qui ont toujours un accent sculptural) la même impression qu'en lisant les fables dans leur texte même.

La meilleure façon d'illustrer les oeuvres de La Fontaine, serait de reproduire les oeuvres de Peter. 
Avant de composer une médaille ou une plaquette d'après une fable, il étudiait séparément et sur le vif les animaux. Ces études moins poussées que les oeuvres terminées, ont peut-être davantage de saveur. Les allures, les gestes familiers à chaque espèce y sont notés avec une étonnante justesse. Le mouvement y est saisi dans toute sa spontanéité, sans que le travail achevé ou parachevé de l'artiste vienne en atténuer la vigueur.

Les amateurs qui ne recherchent pas spécialement dans les médailles, des tableaux pouvant se prêter à des commentaires littéraires, donneront sans doute leur préférence à ces études qui demeurent dans l'art du petit bas-relief, des oeuvres infiniment caractéristiques et très vivantes.

Victor Peter par Delvaulx

Photo: Victor Peter, par Delvaulx

Découvrez les médailles de Victor PETER

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