Artistes & Oeuvres par Henri Classens (1930)

Posté par: Médailles Canale Dans: Biographies

Cinq groupes de médailleurs français contemporains se distinguent selon leurs tendances : l'école officielle, les paysagistes et les auteurs de scènes de genre, l'école de Ponscarme, les décorateurs et les constructeurs et enfin les indépendants.

Avant de tracer ce tableau, il faut nécessairement parler de deux maîtres aujourd'hui disparus: Hubert Ponscarme et Oscar Roty son élève. Ils engagèrent la médaille dans des voies différentes, mais qui pour une part se rejoignent. Ils ne furent pas les deux plus grands médailleurs de leur temps, mais leur influence fut plus sensible que celle des autres artistes. C'est contre cette double influence, encore vive aujourd'hui, que se dressent les nouvelles générations de médailleurs.

Hubert Ponscarme, né en 1827, mort en 1903, obtint le second prix de Rome de médaille et professa à l'Ecole des Beaux-Arts. Alors que les médailleurs se contenaient dans de rigides formules, il fit en quelque sorte œuvre de libérateur. On a déjà dit qu'il traita les lettres des légendes comme des éléments décoratifs, à l'encontre de ses contemporains qui laissaient aux lettres l'aspect anguleux des caractères d'imprimerie. Ce qu'il faut dire surtout, c'est que, s'inspirant des médailleurs italiens de la Renaissance, il lia les reliefs avec les fonds, alors que les autres artistes donnaient à leurs œuvres, selon l'expression d'Alexandre charpentier -un de ses élèves aussi -, « l'apparence de rondes-bosses sciées et appliquées sur un fond ».

On peut suivre chez Ponscarme une évolution logique et continue, dont le portrait de Naudet ( 1867 ) annonce nettement la tendance, et qui aboutit aux portraits accouplés d'Ovide Yencesse et Marie Chapuis datant de la fin de sa vie. Il simplifia les masses, et négligea volontairement les détails. En diminuant les reliefs et en les enchaînant délicatement avec les fonds, il obtint, dans ses dernières œuvres, de douces colorations et un effet d'ensemble qui tendent vers la peinture. Il se consacra presque exclusivement au genre portrait. Il fut à la fois un technicien et un psychologue. Il sut scruter la conscience de ses modèles et fit, si l'on ose dire, autant des portraits moraux que des portraits physiques.

Oscar Roty, né en 1846, mort en 1911, obtint le grand prix de Rome. C'est lui qui répandit le goût des plaquettes. Il introduisit le paysage dans l'art de la médaille, le paysage qui appartient surtout à la peinture. C'est en cela que son action rejoint celle de Ponscarme. Au contraire de son maître, il aima les détails et la minutie, et n 'hésita pas à «  meubler » les fonds de ses médailles. A ses allégories il donna du «  naturel ». Il représenta souvent des personnages de la vie quotidienne, mais son réalisme est plutôt superficiel. C'est ce réalisme-là qui donna naissance à la scène de genre et à l'anecdote.
L'école officielle est représentée par les artistes qui s'inspirent des formules consacrées par la tradition. Ces artistes usent de l'allégorie et symbolisent les Pays, les Villes, les Travaux, les Vertus, etc., par des êtres humains entièrement nus, ou drapés à l'antique, ou encore drapés de façon fantaisiste. Les gestes de ces êtres humains sont plus conventionnels qu'observés dans la nature. Les cornes d'abondance, les palmes, les couronnes, les blasons, reviennent fréquemment dans leurs œuvres. D'une manière générale, ce sont de vrais médailleurs, en ce sens que leurs œuvres sont composées, mais les éléments qu'ils emploient étant, le plus souvent, pris à des échelles différentes ne produisent pas toujours des ensembles homogènes. Ils se servent volontiers de la lettre. D'une manière générale aussi, les représentants de l'école officielle sont meilleurs avec leurs portraits, qu'avec les médailles où l'imagination joue un plus grand rôle.

Auguste Patey, grand prix de Rome en 1881, membre de l'Institut, professeur à l'Ecole des Beaux- Arts, appartient par sa production autant au XIX è siècle qu'au XXe. On lui doit d'intéressants portraits parmi lesquels nous citerons ceux de A. Decrais, ambassadeur de France à Rome (1883), de Pasteur (1889), et surtout ceux réunis sur la même plaquette de Marie et Jacques Patey (1894) .Dans ses compositions il est conventionnel; le plus souvent celles-ci montrent des éléments disparates, comme en témoignent ses médailles de la Caisse d'EPargne et de Prévoyance du Rhône, et du Vingt-cinquième centenaire de la fondation de Marseille (1900). Avec A. Patey, l'école officielle tend à prendre le nom d'école académique.
Louis Bottée, grand prix de Rome en 1878, s'est plu à répéter les thèmes connus. Des oeuvres comme Aux Poètes sans gloire, et Centenaire du Museum (1890) , où l'allégorie triomphe, sont bien conçues et ne manquent pas de charme. Louis Bottée par sa production appartient plus au siècle précédent qu'à celui-ci.

Léon Deschamps, mort en 1929, a traité avec goût et délicatesse des compositions conventionnelles. Ce fut un artiste probe et habile. Ses œuvres sont bien venues et ne sentent pas l'effort. Son Gutenberg n'est pas une interprétation quelconque; on y trouve des douceurs de modelé. Sur le revers il a établi un ensemble qui se compose bien et s'inscrit parfaitement dans un cercle, malgré les lignes droites et les angles. L'influence de Ponscarme se fait sentir dans ses portraits de A. Fallières, R. Poincaré, o. Lampué, d'une exécution parfaite. Citons encore de lui, le petit visage de Denise Breton qui est une chose délicieuse.

Dans ses compositions, Hippolyte Lefebvre, grand prix de Rome de sculpture en 1892, membre de l'Institut, manque d'imagination, et son « métier » n'est pas toujours très sûr. Il personnifie la Ville de Paris par une femme drapée et assise, tenant une torche et un drapeau. Elle est portée par un groupe de femmes drapées aussi, personnifiant les Arts, les Travaux, et se tenant suspendues dans l'espace... Sur le revers, le panorama de Paris est placé entre un cartouche, et des banderoles, des palmes, la croix de la Légion d'Honneur, les armes de la ville. D'autres œuvres comme: Arras, Patria, la France à ses défenseurs (1914), Accession de l'Amérique à la guerre des Alliés (1917), sont du même style. Signalons cependant son portrait de Mgr Duchesne.
Dans sa médaille Sports, Marie-A.-L. Coudray, grand prix de Rome en 1893, campe au milieu d'un paysage deux figures académiques. Par contre, dans sa plaquette Agriculture, il nous montre des personnages assez vrais: un laboureur et un faucheur en pleine action. Cette plaquette libérée de l'allégorie tourne à la scène de genre. Son Orphée, par le jeu de ses modelés et sa mise en page est une œuvre fort intéressante.

François Sicard, grand prix de Rome de sculpture en 1891, membre de l'Institut, professeur de sculpture à l'Ecole des Beaux-Arts, se rattache à l'école officielle plus par ses titres que par ses œuvres. Il se sert peu ou pas de la lettre, et ne pense pas spécialement à la composition. Son Tennis, laissé à l'état d'esquisse, est remarquable par l'attitude si juste du personnage. Avec ses portraits, F. Sicard s'affirme un artiste de valeur . Les portraits d'Anatole France en faible relief; du naturaliste Fabre, en relief plus marqué; du député Thomson, très en relief, et d'autres, possèdent des caractères personnels qui expriment des' individualités fortes.

Charles Pillet, grand prix de Rome en 1890, a fait quelques paysages agréables. Dans Horticulture, Apiculture, il nous montre des personnages qui veulent donner l'impression d'avoir été pris sur le vif. Il est le plus souvent académique comme dans Renommée, Exposition Franco-Britannique de Londres (1908). Sa Gallia est une de ses meilleures œuvres.
Du sculpteur Auguste Maillard on connaît quelques médailles et plaquettes, entre autres les très vivants portraits des frères Coquelin ( 1911 ) et celui plus récent de Galliéni.

Pour René Grégoire, grand prix de Rome en 1899, une médaille doit avoir une signification. S'il reproduit la forme humaine, il lui attribue aussi un sens symbolique, et ses médailles expriment: l’Amour, le Printemps, le Temps consolateur, etc. Il emploie donc l'allégorie. Il « meuble » les fonds, et le décor vient souligner l'action, l'idée... Avec leurs modelés savoureux, ses œuvres restent sculpturales. Ce sont de jolies compositions où les lettres n'interviennent pas toujours ; quand elles interviennent, ce n'est que d'une façon secondaire. Par son goût des lignes souples, son amour de la forme humaine bien observée et bien « rendue », le respect des proportions et des rapports justes, Grégoire s'est fait dans l'école officielle une place très marquante. Il est sculpteur à ses heures.
Alexandre Morlon, qui est aussi sculpteur, est l'auteur d 'œuvres très honorables. Citons parmi ses meilleures médailles: Aux Armes , où se profile une guerrière qui vise à l'effet. Sur sa plaquette Mariage deux aimables personnages drapés à la manière antique ! dessinent de gracieuses arabesques sur un fond de feuillage.

Pierre Dautel obtint le grand prix de Rome de médaille en 1902. Il a renouvelé les allégories chères aux traditionalistes, sinon dans les sujets, du moins dans leurs réalisations plastiques. Il sait réunir avec bonheur des éléments divers et composer des ensembles bien équilibrés. Des médailles comme celles du Centenaire de Carpeaux , du Syndicat d'initiative de Nantes , du Percement du boulevard Haussmann en sont des preuves. Pierre Dautel est dans ces oeuvres-là un médailleur dans le sens exact du mot. C'est de son séjour à Rome que date l'Elégie, laissée presque à l'état d'esquisse, d'une expression mélancolique et pure. Son portrait de Landowski vaut d'être signalé à part. Les reliefs tendent vers un même plan. La silhouette est nettement découpée, alors que le buste seulement ébauché fait corps avec le fond. En cherchant des notations picturales avec les modelés, Dautel s'inspirait de Ponscarme; mais en découpant la silhouette du visage en talus raides sur le fond, il devançait ( accidentellement il est vrai) Mascaux de vingt ans.
Du sculpteur Paul-M. Landowski, grand prix de Rome de sculpture en 1900, membre de l'Institut, on connaît l'intéressant portrait de l'architecte Pontremoli, qui, en vérité, est plus un bas-relief qu'une médaille.

Paul-Marcel Dammann a obtenu le grand prix de Rome en 1908. C'est un artiste de grand talent. L'influence de son maître Chaplain, sensible dans ses premières œuvres, l'est encore aujourd'hui dans ses portraits. Ils ont tous comme un air de famille fait de dignité. Dans ses compositions, il reproduit toujours la forme humaine pour laquelle il a une sorte de culte passionné. Il étudie le corps humain d'après le modèle vivant, puis il l'interprète selon son goût, et selon l'exemple des Grecs qu'il considère comme les plus grands artistes de tous les temps. Il aime les gestes élégants, les draperies simples et calmes. Dans ses dernières œuvres, il insiste sur les lignes. Il n'étale pas ses compositions, mais les concentre et rejette les éléments accessoires. Généralement il établit les reliefs sur des champs circulaires, c'est donc dire qu'il préfère les médailles aux plaquettes. Citons au milieu de toutes ses œuvres : les portraits de Croiset, Roussel, de Castelnau; Nil Sine Minerva, Souvenir, l'Offrande, Amie, Chambre de Commerce de Mulhouse.
Raoul Bénard, grand prix de Rome en 1911, n'a pas jusqu'à présent fait preuve de personnalité. Il s'est contenu dans les formules académiques.
Lucien Bazor, grand prix de Rome en 1923, est l'auteur de la nouvelle pièce d'or .Il a mis dans cette pièce plus de « fraîcheur » que dans ses autres oeuvres. Malgré ses recherches décoratives inspirées de Turin, il reste toujours prisonnier des formules académiques.

Dans sa Gardeuse d'oies, son Berger, sa Fille aux lapins, Georges Guiraud, l'un des derniers prix de Rome, découpe des bas-reliefs dans une note décorative. Il est davantage médailleur avec son Chaudronnier. Guiraud est un jeune qui se cherche encore.
A l'école officielle appartiennent encore des artistes de mérites divers, tels que: René Rozet, Henri Allouard, Roger-Bloche, qui sont aussi sculpteurs, Jean Delpech, Henri Dubois, Léonce Alloy, Jean Vernon et quelques autres. Les paysagistes et les auteurs de scènes de genre ne font que continuer l'exemple donné par Roty dans certaines de ses œuvres. Pour symboliser une action, ils représentent l'action même. S'agit-il du travail des potiers" ils nous montrent des potiers façonnant la terre. L'allégorie disparaît et est remplacée par des ouvriers, des paysans, etc. De là à traiter des petites scènes n'ayant aucun sens symbolique il n'y a qu'un pas, ce sont les scènes de genre. Les auteurs de scènes de genre ne sont pas toujours de grands analystes. Leurs paysages sont plus « fabriqués » de toutes pièces qu'observés réellement; leurs hommes du peuple, ne le sont, le plus souvent, que superficiellement; mais leurs petits tableaux, à défaut d' autres qualités, créent une diversion. Les vêtements particuliers aux habitants de nos provinces, les attitudes des ouvriers, les personnages et les objets empruntés à la vie quotidienne, sont autant de thèmes qui amusent par leur pittoresque et leur variété. Ce sont les œuvres de ces artistes-là que le public préfère, parce qu'elles présentent des sujets qui se prêtent facilement aux dissertations. Quant aux recherches de composition pure, elles sont très rares.

L'un des plus anciens et des plus marquants aussi parmi ces artistes, est Henry Nocq. Erudit, critique, sculpteur et médailleur, il était déjà fort apprécié au début de ce siècle. Son Crainquebille, ses Jetons de jeux, sa Mère et enfants, sa Femme nue aux mules, le revers du portrait du docteur Garel sont des œuvres vraiment spirituelles. Il sait aussi trouver des symboles, non moins spirituels. Citons en .exemple le revers de l'un de ses portraits d'Anatole France. Cet esprit fin, qui touche à 1 'humour, caractérise le talent de Nocq. On lui doit encore un bon nombre d'excellents portraits dont ceux de: Gustave Geffroy, Henri Bataille, Paul Margueritte, Maurice Barrès, Anatole France, Gouraud, etc. Nocq fut un des premiers à appliquer 1a technique de la médaille à l'art du bijoutier, un peu avant 1900.

Georges-Henri Prud'homme a été autant attiré par les thèmes académiques que par les modernes. Sa Ville de Paris (1900), son Union Coloniale (1908), sa Céramique, répètent les vieilles formules. Par contre sa Fileuse, son Bénédicité, et des œuvres plus récentes comme: Alsace, Lorraine, en sont libérées.
Pierre Lenoir, sculpteur et médailleur, auteur du Monument aux Elèves du Conservatoire de Musique morts pendant la guerre, a parfois été pris par les formules académiques. Des œuvres comme: la Petite fille au collier, les Potiers, le Beurre, Pomme de terre, sont dégagées de ces formules et ne manquent pas de charme.

Lamourdedieu a, dans certaines de ses œuvres, représenté des figures conventionnelles. Dans d'autres comme: l'Aiguille, il s'est inspiré de la vie de tous les jours. L'une de ses dernières œuvres : Sauvetage en mer vise à l'effet dramatique.
J.Prosper Legastelois a abordé les sujets religieux, les sujets antiques, et les modernes. Son profil de Jeune fille qui date de 1902 est en quelque sorte son chef-d’œuvre. Il n'a jamais retrouvé la même délicatesse de touche et d'expression. Un artiste qui a abordé les mêmes genres, c'est Félix Rasumny. Signalons le Christ couché, et les études de Bretons parmi ses meilleures œuvres.

René Baudichon aime le paysage; on le retrouve dans Médaille de mariage, Noces d'argent, Pêche et bien d'autres œuvres. Baudichon situe dans ses paysages ou des personnages drapés à l'antique, ou des personnages actuels. On lui doit aussi des études de Bretons et d' Indiens assez libres de touche. Sa plaquette Amitié est un charmant tableau évocateur de la mode du début de ce siècle.
Madame Mérignac est surtout connue par les médailles et les plaquettes qu'elle a consacrées à l'escrime et aux provinces françaises. Dans ces dernières, elle symbolise les provinces par des femmes vues à mi-corps, en s'attachant moins aux caractères ethniques de la Normande, de la Bressane, de la Charentaise, qu'au côté pittoresque de leurs coiffes. Madame Mérignac a exécuté certaines de ses œuvres en terre recouverte d'émaux de diverses couleurs.

Dans ses compositions, Fraisse est souvent académique. Il est meilleur comme médailleur sportif, selon son terme. Pratiquant tous les sports, ou à peu près, il s'en inspire dans ses œuvres. Nul ne sait comme lui comment un athlète respire, quelle ligne décrit le bras qui lance une boule.
Il faut accorder une place à part à André schwab. Il est l'auteur d’œuvres diverses, impeccables d'exécution. Ses médailles de reproduction comme le Chant, Sainte Anne, ses figures d'interprétation comme: Léonard de Vinci, Michel-Ange, sont, dans ces genres, d'excellentes œuvres. Où il est supérieur , c'est dans ses œuvres inspirées de la Bretagne. Dans ces oeuvres-là, il fait preuve de psychologie et montre une parfaite connaissance du type breton. Mamm Gooz Pennec, Jean-Marie Kervella, Mamm Gooz Kervella, sont autant de figures vraies, vivantes, caractéristiques. Que dire du revers de la Bigoudène, sinon que son symbolisme appartient bien en propre à l'art du médailleur. Dans des scènes comme: le Chapelet, les Commères, il a saisi des attitudes avec une grande justesse. Dans ses paysages, il reste sculpteur et fait valoir des volumes. Grande qualité, Schwab sait «  pousser » une œuvre sans lui faire perdre ce .qu'elle peut avoir de spontané.

Louis Muller, second prix de Rome en 1929, a le sens de la vie. C'est un curieux qui est frappé par le geste amusant du Clairon qui souffle dans son instrument, les mouvements simples du Rémouleur ou de la Marchande de quatre-saisons. Ce sont les attitudes qui intéressent Muller, les attitudes seules et pour elles-mêmes, aussi ne se croit-il pas obligé de situer ses personnages dans un décor. Avec son Cheval au repos il est toujours épris de vérité. Cette franchise de vision, cette sincérité, nous les retrouvons dans ses Portraits-études, traités si largement et de mise en page originale. Ces portraits-études font aussi plus « médailles » que les autres œuvres. Louis Muller s'impose parmi les jeunes médailleurs.
Au groupe des paysagistes et des auteurs de scènes de genre se rattachent, par certaines de leurs œuvres : Louis Patriarche, Firmin-Pierre Lasserre, Louis Desvignes, Marcel Burger, Berthe Noufflard connue sur- tout comme peintre.

L'école de Ponscarme n'est représentée que par quelques artistes, mais ce sont des artistes de valeur . Ils se nomment: Ovide Yencesse, Abel La Fleur , Paul Niclausse et Albert Herbemont. Aucun de ces artistes n'est prix de Rome. Elèves de Ponscarme à la phase finale de son évolution, ils lui doivent une conception large des modelés, le goût des nuances et des colorations délicates. Au contraire de Ponscarme, ils se sont inspirés de la vie quotidienne; mais ils ont apporté dans l'étude de leurs personnages, le même souci d'observation rigoureuse que leur maître dans ses portraits. Leurs oeuvres sont plus que des anecdotes ; elles valent par l'intérêt du sujet, par leur accent de vérité, et aussi par la qualité des moyens techniques particuliers qui ont présidé à leur exécution.

Ovide Yencesse est actuellement directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon. Dans ses œuvres les plus typiques les modelés sont à peine sensibles, et les lignes indiquant partiellement ou totalement le contour des personnages et des objets, s'effacent. Les reliefs sont fondus dans le champ de la médaille ou de la plaquette et paraissent surgir de quelque léger brouillard. Ce sont ces oeuvres-là qui l'ont fait appeler le « Carrière de la médaille ». Cette conception, toute picturale de la médaille, lui a permis d'exprimer avec un rare bonheur ce qu'il y a de doux dans le Baiser de l'entant, de tendre dans l'Amour maternel, d'immatériel dans son Christ en Croix. Dans ses premières œuvres : Pierrette la pauvre, Virginie la sage, et d'autres, il a situé des personnages dans un milieu approprié. En vérité, Yencesse a cherché plus à faire des « tableaux » qu'à établir des compositions. Il s'est inspiré parfois de l'antiquité grecque. Il a traité ses portraits comme ses autres oeuvres, en reliefs estompés. Malgré ses médailles récentes d'un modelé accentué et d'un dessin précis, Yencesse demeurera le maître du clair-obscur en médaille.

Abel La Fleur s'est toujours attaché à la silhouette ; ses reliefs, même les plus atténués, ont un contour dessiné. Il a obtenu parfois des douceurs de modelé qui aux jeux de la lumière sont vraiment exquises. On lui doit des images de la femme du début de ce siècle qui, loin de vieillir avec le temps, prennent du style; des baigneuses aux formes souples et harmonieuses. Sur le revers de: le Bain, il nous présente un paysage qui par sa stylisation est unique dans l'art de la médaille. Ses portraits ont plus de relief que ses autres oeuvres. D'une manière générale, ses dernières médailles, par rapport aux plus anciennes, ont aussi davantage de relief. La Fleur n'emploie pas souvent la lettre, et ses oeuvres sont plus des « tableaux «  que des compositions pures.

Du groupe des quatre artistes, Paul Niclausse est le plus sculpteur, est-ce parce qu'il fait aussi de la grande sculpture ? Les médailles du Cardinal Luçon, de la Compagnie d'assurances l'Union, la plaquette du Percement du canal de Suez, sont déjà intéressantes par leurs savoureux modelés. Dans ces deux dernières oeuvres, Niclausse a employé l'allégorie, mais les divinités Minerve et Mercure ont des anatomies bien humaines; elles ne doivent rien à l'académisme. Le revers de la médaille du Cardinal Luçon mérite une mention à part. Niclausse n'a pas cherché à reproduire tous les détails de la cathédrale de Reims, il a observé les plans et les grandes masses, et a su conserver au monument un aspect vraiment monumental. C'est, à ce point de vue, une oeuvre quasi unique dans la médaille française contemporaine, Niclausse est professeur à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs.
Albert Herbemont est le plus médailleur, il a en effet le souci de la composition. Son Aviculture en est une preuve excellente. Il use très volontiers de la lettre, et fait souvent participer les légendes à la composition générale. Il conçoit ses portraits comme ses autres oeuvres par larges modelés aux contours toujours dessinés. La médaille de Mgr de Carsalade du Pont est une médaille type qui n'est pas loin d'être un chef- d' oeuvre. La crosse, la mitre, les armes de noblesse, les lettres, la pose même du personnage, font un en- semble qui se compose et s'équilibre parfaitement. Le revers conserve un caractère symbolique et ne tourne pas au paysage. Parfois, comme dans son Saint Christophe et d'autres oeuvres, Herbemont apporte une gaucherie de touche qui n'est pas toujours sans saveur.

A l'opposé des paysagistes, des auteurs de scènes de genre et de l'école de Ponscarme, se trouve le groupe des constructeurs et des décorateurs. Pour ces artistes, la médaille est, et doit rester de la sculpture, c'est-à- dire qu'elle ne doit rien emprunter à la peinture, ni ses effets de colorations, ni ses effets de perspective. Aussi emploient-ils, de préférence, des fonds plats et nus, et dessinent-ils nettement le contour des reliefs. Ils bannissent le tableau, l'anecdote, le sujet se suffisant à lui-même. Le sujet n'est pour eux qu'un élément secondaire; ils le considèrent comme un prétexte à établir des plans, des volumes, des arabesques, des lignes. S'ils s'inspirent de l'Antiquité, ce n'est pas pour en copier servilement les œuvres, mais pour les voir à travers un objectif bien moderne. Le groupe des constructeurs et des décorateurs réunit la plus grande partie des médailleurs appartenant aux nouvelles générations. Fait intéressant à noter, ces artistes ont eu une culture et une éducation très différentes.

Il convient de citer en tête de ces artistes: Léon-Claude Mascaux. L.-C. Mascaux n'a commencé vraiment à produire qu'au lendemain de la guerre après s'être formé librement à l'Académie Julian. Il emploie d'une manière continue le procédé de la taille en creux dans une masse de plâtre, et n'exécute que des médailles, jamais de plaquettes. D'ailleurs l'art de la médaille consiste, pour lui, à « orner, à décorer un disque ». Il ne se propose pas de se rapprocher de la nature. S'il prend pour thème l'être humain, par exemple, c'est pour obtenir des arabesques qu'il traite dans un style de sculpture monumentale, le fond de la médaille jouant le rôle d'un mur. Au Salon de la Nationale, en 1921, il n'a pas hésité à présenter ses œuvres comme des « recherches de stylisation et de plastique ». C'est lui qui le premier d'une manière réfléchie et soutenue a, en découpant les reliefs, réagi contre la conception enveloppée et fondue de Ponscarme. Dans ses portraits, il apporte la même volonté de stylisation. Pour ses médailles de sport, il a trouvé des symboles simples et significatifs qui changent avec ce qu'on a l'habitude de voir. Plus récemment il a abordé, non sans succès, le genre satirique; genre qui par ses difficultés a toujours rebuté les médailleurs. Mascaux n'a eu de véritable influence que sur quelques artistes, mais il les a fait réfléchir presque tous. Aussi, la place qu'il occupe est-elle importante dans le mouvement actuel de la médaille française.

Henri Bouchard a obtenu le grand prix de Rome de sculpture en 1901. Il est l'auteur de médailles historiques, selon son terme, où, à une parfaite connaissance des documents, s'allient une grande sûreté de main et le souci de la composition, citons: les Bourguignons salés, le Chroniqueur Alain Bouchard. La vie moderne lui a inspiré de charmantes œuvres traitées dans un esprit décoratif comme: « Il était une bergère », les Vendanges, etc. Dans un autre ordre d'idée, sa Médaille commémorative de l'Exposition internationale des Arts décoratifs (1925), exécutée d'après un programme d'allure académique. « Les artistes décorateurs apportent à l'Exposition le produit de leur création », est une œuvre franchement moderne. Bouchard semble exceller dans le portrait où il étudie «  le jeu des grandes formes et non des détails ». Son portrait de Frantz Jourdain, par la sobriété et la puissance des modelés, la mise en page, la disposition des lettres, la vie intense qui s'en dégage peut être considéré comme le chef-d’œuvre du genre de toute la médaille française contemporaine.

Henry Dropsy, second prix de Rome en 1908, est le médailleur qui a le plus produit. Pendant longtemps il s'est complu dans les scènes anecdotiques. Ce furent: Mendiant breton (1908) d'une touche très libre, Laitière (1913) aux colorations « ponscarmiennes », Procession (1922), Tendresse (1923), etc. Mais avec Enfant au tub (1926), .il s'engage dans une voie nouvelle. Viennent alors: les Saisons, les Eléments, etc., qui ont un caractère purement plastique. Ces œuvres aux reliefs un peu heurtés et puisssants offrent des formes interprétées dans un sens moderne, et cette interprétation tend vers la synthèse. Cette conception synthétique est parfois audacieuse. Ne symbolise-t-il pas l'Electricité par deux êtres nus, un homme et une femme! Parmi les portraits exécutés par Dropsy, signalons plus particulièrement ceux de Victor et Thérèse Canale d'une ingénieuse conception, et celui de Nicolas Roerich très remarquable.
Maurice Delannoy n'est sorti d'aucune école, il s'est formé seul. Sur une surface déterminée, le plus souvent un cercle, il équilibre des compositions en se servant presque toujours de la forme humaine. Ses anatomies, plus ou moins stylisées, sont d'abord étudiées d'après le modèle vivant. Certains de ses nus comme: la Femme à l'ara sont discrètement teintés de sensualisme. Il y a dans Poupées, la Femme aux raisins, le Conseil de l'Amour, un esprit et une touche bien modernes. Le portrait qu'il a exécuté de lui- même a une vivante expression. Citons encore le délicat profil de Sarah qui est, avec son côté symbolique, une vraie médaille. Delannoy n'emploie les légendes qu'assez rarement.

Le sculpteur Pierre Poisson, l'auteur du Monument aux Morts du Havre, fait aussi des médailles. Il apporte dans ces dernières le souci de la ligne, de l'équilibre et des proportions. Pour Poisson, « une médaille est un monument de dimensions très réduites et sa principale qualité réside dans son architecture ». Des médailles comme celles de la Chambre de Commerce de Paris, de l'Exposition internationale des Arts décoratifs (1925) de la Ville du Havre, ainsi que Sainte Thérèse sont d'excellentes illustrations de ce principe. Sur la médaille de la Chambre de Commerce de Paris, Poisson a réservé une grande place aux lettres, et n'a pas hésité à disposer des figures symétriques.

Raymond Delamarre a obtenu le grand prix de Rome de sculpture en 1919. C'est à lui que l'on doit les figures colossales et franchement modernes qui se dressent sur le Monument de la Défense du canal de Suez. Dans ses médailles il s'attache à la ligne et à la composition, comme en témoigne le revers de la médaille commémorative du 6oe anniversaire de la fondation de la Confédération canadienne (l'avers n'est pas de lui). Son portrait du géographe Jean Brunhes, est un portrait psychologique. Le revers est approprié avec logique et offre un attrait de nouveauté.

André Lavrillier, grand prix de Rome en 1919, est un constructeur; ses œuvres s'imposent par leur caractère architectural. Avec sa Léda, exécutée à Rome, il s'est placé au premier rang des médailleurs. Vinrent d'autres œuvres qui ne démentirent pas ce qu'on attendait de lui; tel le portrait de Georges Re- nard aux modelés vigoureux. Le revers de ce portrait est de facture franchement moderne. Pour les médailles du Monument de l' Hartmannsweilerkopf, du Monument aux Morts de Nice, du Monument Mickiewicz, Lavrillier a emprunté aux monuments mêmes des thèmes éloquents. On ne peut, dans ces conditions, séparer les noms des auteurs des monuments de celui du médailleur, ni préciser la part de mérites qui revient à chacun. Quoi qu'il en soit, ces trois médailles ont de fortes qualités; celle du monument Mickiewicz, la plus intéressante, mériterait une étude à part. Con- tentons-nous d'en admirer, sur les deux faces, l'unité de style; la grandeur des modelés qui provoquent de si puissantes colorations; l' ordonnance de la figure symbolique qui n'est pas symétrique et qui s'équilibre parfaitement dans le champ de la médaille.

Chez Pierre Turin, grand prix de Rome en 1920, on peut suivre une évolution. Ses premières œuvres reflètent le style de l'Ecole. Par contre, dans les œuvres caractéristiques qui suivent, il montre un sens délicat et élégant de l'arabesque. Le modelé est savoureux; la stylisation est toujours appuyée sur le respect de la forme. Très souvent il goûte le détail. Sa médaille: Nil Sine Minerva conçue dans un style grec,. et son Saint François d'Assise si différent des médailles religieuses courantes, prouvent qu'il sait s'exprimer de façons diverses. A la forme hexagonale qui pendant plusieurs années l'a intéressé, il a substitué le cercle. Turin est l'auteur de la nouvelle monnaie d'argent. Il est un des rares médailleurs qui sachent graver l'acier. Disons aussi qu'il est peintre à ses heures.

Ernest Blin a changé sa « manière ». Dans ses œuvres récentes il recherche la stylisation. Les reliefs semblent taillés à larges coups, comme dans sa médaille exécutée pour la Fédération internationale aéronautique, ou sa Tête de bouc. De cette façon, le bas- relief du format d'une médaille prend l'allure de grande sculpture.

C'est aux cours du soir de la Ville de Paris, que Jean- Auguste Briquemont fit ses études de dessin et de sculpture. En vérité ce n'est qu'à son effort tenace qu'il doit, aujourd'hui, de figurer parmi les médailleurs les plus personnels. Il a au plus fort degré le sens du symbole. Parfois il taille les reliefs par larges plans comme dans le Couple, parfois il les simplifie à l'extrême et ne s'attache qu'à leurs contours comme dans Maternité, Femme au berceau, Mère et enfant. Dans ces dernières œuvres, il est davantage dessinateur que modeleur. D'une manière générale, il rejette les détails ; il trouve des mises en page imprévues et originales ; il sait aussi être clair, et s'exprimer de façon intelligible. Il n'a encore jamais usé de la lettre.
Le bijoutier A. Rivaud est aussi médailleur . Partisan de la taille directe, il exécute ses médailles avec ce procédé. Parmi ses ceuvres, retenons la Victoire .
Marcel Renard s'adonne autant à la sculpture qu'à la médaille. Il a traité ses médailles parfois en petits reliefs, parfois en très forts reliefs. Il a commencé par s'inspirer de la nature, citons en exemple ses Chèvres, avant de rechercher la stylisation. Sa Pianiste marque une tendance intermédiaire. Avec son Joueur de flûte solidement architecturé, il s'est affirmé un artiste de caractère.

Simone Boutarel demande volontiers des thèmes à la gent animale, et cherche, avec succès, des effets décoratifs. On ne peut que l'approuver de s'inspirer aussi des scènes de cirque. Il y a là tout un monde qui n'a pas été exploré par les médailleurs et qui se prête très bien aux compositions décoratives, comme elle nous le prouve avec l'Ecuyère.

Le sculpteur Roger de Villiers a exécuté des plaquettes dans un style architectural. Sa Jeanne d'Arc bergère est une oeuvre à la fois très réussie et très caractéristique. L 'héroïne, les moutons, le paysage dans lequel ils sont situés, présentent des formes stylisées traitées par larges plans découpés et juxtaposés. Emile Monier avec la Bacchante, le Faune: Eugène Doumenc avec l'Enfant au Pigeon, la Femme à la chèvre, se rattachent au groupe des décorateurs et des constructeurs.

Les indépendants sont des artistes qui par tempérament sont rebelles à toute discipline imposée. Ils ne travaillent pas d'après des principes établis, mais laissent leur nature s'exprimer librement, selon les circonstances. Ce sont des indépendants dans le sens exact du mot. Parmi ces médailleurs nous citerons les trois noms les plus marquants: Albert Pommier , Henri Navarre et Léon Drivier .

Le sculpteur Albert Pommier se place avec ses petits bas-reliefs au premier rang des médailleurs. Ses oeuvres peuvent être groupées en: portraits, médailles relatives à la guerre, médailles relatives à l' Algérie, études de nus. Ses « poilus » aux modelés larges et estompés se distinguent des petits soldats, nous allions dire des petits bonshommes, que les médailles exécutées pendant la guerre et sur la guerre nous présentent en trop grande abondance. La Corvée de pain, par exemple, est une image vraie et prise sur le vif du guerrier moderne. Les Musiciens arabes, la Danseuse arabe, ont des allures non moins franches, non moins vraies, mais n'ont plus de modelés estompés. Dans l'Oued, Pommier a pensé davantage à la composition, et il nous a donné une des plus belles médai1les de notre époque. Ce qu'aime Pommier, c'est la vie sans fard observée directement dans la nature. Et c'est bien la vie qui anime ses portraits, ses femmes nues, comme toutes ses oeuvres d'ailleurs.

Henri Navarre est connu comme verrier, sculpteur et médailleur. Ses médailles, tant par leurs sujets que par leurs conceptions et leurs réalisations, sont vraiment des oeuvres libres. Elles sont aussi singulièrement expressives, tout en restant le plus souvent à l'état d'esquisses, parfois dessinées à grands coups d'ébauchoir comme tel Portrait-étude, parfois faites de quelques boulettes comme Aveugle. De ses médailles et plaquettes, les plus goûtées sont celles que les ballets russes lui ont inspirées et qu'il désigne : Schéhérazade. Les danseuses modelées avec vigueur ont des silhouettes nerveuses et souples, et leurs gestes, si bien vus, sont typiques au plus haut point. Ces reuvres, pourtant, ne sauraient faire oublier tout ce qu'il y a d'amusant dans Juliette, d'âpre dans l'Amour, d'imprévu dans la Plaquette de mariage.

Les médailles du sculpteur Léon Drivier ne relèvent pas d'une même conception; elles ne marquent pas non plus les étapes d'une évolution continue. En vérité, Drivier oeuvre dans tel ou tel sens selon les conditions du moment. C'est ainsi que la médaille de Paul Deschanel est d'un style officiel. L'Amour I Amazone, sont animés d'un souffle «  rodinesque ». Certaines médailles nous montrent des personnages observés dans la nature, d'autres au contraire nous montrent des formes interprétées. La Descente de Croix par sa composition générale et son expression pathétique s'apparente aux oeuvres des « primitifs » flamands. Toutes ces médailles ont ceci de commun d'être de très vigoureux morceaux de sculpture. Drivier n'attache aucune importance spéciale aux contours de ses médailles. Il grave en creux ses médailles dans des matières diverses, et est peut-être le seul qui les exécute toujours immédiatement dans leurs formats définitifs.

Nous devons encore de bonnes oeuvres à quelques artistes, de talents divers, que nous n'avons pu situer dans les groupes précédents. Ce sont: Elisa Beetz-Charpentier, Anie Mouroux, Geneviève Granger, Georgette Daveline, Aleth Guzman, grand prix de Rome en 1929, Ernest Révillon, Joseph Picaud, Paul Roussel, Maurice Thénot, Paul Richer, R. Amandry. Ce sont enfin le peintre Charles Dufresne qui a commencé par faire de la médaille, et le sculpteur Antoine Bourdelle (mort en 1929), qui a exécuté quelques rares médailles et petits bas-reliefs, dont la Croix de guerre tchéco-slovaque.

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