André SCHWAB

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Les oeuvres d'André SCHWAB se présentent sous des aspects variés et ont des destinations diverses. Malgré la diversité des sujets qu'il a abordés, il a fait preuve de talent, de mesure, de goût.

Ce sont des portraits de contemporains qu'il a exécutés avec le désir de les rendre ressemblants, des effigies de grands artistes aujourd'hui disparus, comme Léonard de Vinci et Michel-Ange, qu'il a traitées plus librement, et interprétées d'une façon originale. Ce sont aussi des figures ayant un sens allégorique, des animaux, des scènes campagnardes, des paysages.

Certaines de ses médailles et plaquettes sont destinées à glorifier les sports et les exercices du corps humain, d'autres à préciser des dates d’expositions , ou le but de certaines  sociétés. Dans ces œuvres, là, Schwab a su trouver des sujets en rapports logiques et directs avec le caractère de chaque pièce.
Schwab n'a pas qu'une source d'inspiration. Si la vie quotidienne lui offre des éléments qu'il accepte avec joie, il emprunte parfois aux siècles passés, des oeuvres, soit qu'il les traduise fidèlement dans ses petits bas- reliefs, soit qu'il les modifie selon un esprit bien moderne.

Ses médailles, peu ou très fouillées, sont bien composées, solidement construites, et possèdent toujours un accent sculptural. Le paysage même est encore pour lui, un prétexte à établir des plans et des volumes, beaucoup plus qu'à chercher des colorations. Sa Côte de Penmarc'h est typique à cet égard.

Au milieu de toutes les oeuvres de Schwab, il y en a qui nous séduisent davantage, ce sont celles où la Bretagne et plus spécialement ses habitants lui ont servi de thèmes.

Il a vécu au milieu des individus qu'il représente et les a notés sur le vif. Jeunes filles fraîches et coquettes, vieilles gens tassées et ridées par les années, toutes et tous sont bien marqués des signes de leur race. Ce qui distingue les oeuvres de Schwab de tant d'autres du même genre, c'est que les vêtements ne sont pas seuls bretons, mais aussi et surtout les types physiques. L'artiste ne s'est pas attaché aux simples apparences, aux éléments accessoires qui sont déjà caractéristiques, il a cherché à saisir ce qu'il y a de personnel chez les bretons, et nous devons reconnaître que son but a été pleinement et intelligemment atteint.

Parfois il surprend ses modèles dans des attitudes familières, ce sont alors ces Commères qui ont bien des histoires à se raconter, ou ces paysannes assises, silencieuses et perdues dans quelque méditation... Parfois il se plait à ne représenter qu'un visage, sorte de portrait-étude, et ce visage, ce masque si vrai, est comme la personnification du pur type breton. Pour réussir aussi bien, il fallait que l'artiste fût un observateur doublé d'un psychologue. Schwab a montré qu’il était l'un et l'autre. Il a montré aussi qu'il connaissait son « métier », et qu'aucune difficulté ne l'arrêtait. Les figures qu'il a présentées de face en sont des preuves éloquentes.

Parmi les médailleurs qui ont étudié la Bretagne, André Schwab est peut-être celui qui a le mieux compris « l'âme bretonne » .
André Schwab est né en 1883. Il a commencé ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon et les a complétées à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, où il eut comme maîtres: A. Mercié et Chaplain. Il est hors- concours au Salon des Artistes Français.

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